PRÉSENTATION DE L’ILE DE SULAWESI
L’ile de Sulawesi, située en Indonésie orientale, est plus connue sous le nom des Célèbes. Elle possède une superficie équivalente au tiers de la France.
La découverte récente, dans une des nombreuses grottes, de la plus ancienne œuvre picturale figurative au monde, ne fait que confirmer la richesse culturelle de sa population encore extraordinairement vivace de nos jours.
Ainsi, le nord de Sulawesi, vous invitera à la découverte d’une péninsule volcanique avec, notamment, l’archipel des Togian, l’ile de Bunaken, véritables paradis pour les amateurs de snorkeling et plongée sous-marine…. et le pays Minahasa dont la capitale est Manado.
Quant au sud de Sulawesi, habité par une population de Bugis et Makassar, vous pourrez admirer la construction de bateaux traditionnels, ou naviguer au fil de la vie lacustre du lac Tempé, et dormir pourquoi pas dans une maison flottante chez l’habitant……ou encore apprécier les belles plages de sable fin à Bira.
Vous y découvrirez également, les Toraja ou « peuple des hautes terres », dans un environnement montagneux. Le pays Toraja est connu pour ses falaises funéraires, où les tombes des nobles, peuvent être situées à des hauteurs vertigineuses, ses splendides rizières qui sculptent les paysages….mais aussi pour ses maisons traditionnelles posées sur des pilotis de bambou.
LE PAYS TORAJA
Il se situe à un peu plus de 300kms d’Ujung Pandang (ex Makassar) dans un environnement montagneux où les sommets oscillent entre 1000 et 2884m. Le massif montagneux, le plus connu des trekkeurs, est le mont Sesean (2176 m) au nord-ouest de Rantepao.
La population toraja vit sur des terres dont l’altitude varie de 700 à 1800m. Ce relief assez montagneux et le climat doux toute l’année (température moyenne de 24 degrés), constituent 2 atouts majeurs de la région. Les 2 grandes villes sont Makale et Rantepao, laquelle, est le véritable centre économique de la région et le principal centre touristique du pays Toraja.
Le pays est traversé par la mousson. Il existe 2 saisons :
La saison sèche ou « mousson de l’est », de mai- juin à septembre
La saison des pluies ou « mousson humide », de novembre à mars
Les pluies les plus fortes et les plus fréquentes tombent en décembre
Pour les Toraja, le riz est l’aliment de base, et représente sur le plan économique et social, un élément précieux. Par ailleurs, le café, d’excellente facture, est un véritable produit commercial, que la population consomme, et exporte dans toute l’Indonésie.
Dans la structure sociale, qui prévaut chez les Toraja, la naissance joue un rôle essentiel pour déterminer l’appartenance à une caste. La structure familiale est très soudée, ce qui se vérifie aisément, à l’occasion des cérémonies religieuses, par l’intérêt tout à fait extraordinaire, porté à la généalogie.
Pour tout évènement important au sein d’une famille, tous ses membres doivent se rassembler, quitte à attendre même plusieurs années, pour réunir toute la communauté familiale.
Et d’ailleurs, l’élément majeur de cette organisation sociale, est le Tongkonan ou « maison des ancêtres », dont le toit est en forme de proue de bateau renversée. Ils sont décorés, de même que les greniers à riz, de riches motifs, tels que des coqs, têtes de buffle et cochons. Ils sont gravés puis peints des 4 couleurs, que l’on retrouve, dans le pays Toraja : noir, rouge, blanc et jaune.
Les cérémonies et rites religieux jouent un rôle essentiel dans la vie quotidienne des Toraja. Ils distinguent :
- les rituels de l’est « rambu tuka » ou « la fumée monte », lesquels comptent la plupart des rites de passage de la naissance et du mariage, les rites de purification, les rites agraires (fêtes associées au riz,à la fertilité),les rites de construction des maisons, les rites de prévention des maladies ou de guérison……
- Les rituels de l’ouest « rambu solo » ou « la fumée descend », qui sont liés à la mort. Ces rites funéraires jouent un rôle essentiel dans la vie économique et social des Toraja. Ils sont les garants de la pérennité de l’organisation familiale, et des liens sociaux, au sein de la communauté.
« Ainsi, pour les Toradja, les rites funéraires sont avant tout un rituel de passage : ils déterminent non seulement l’accès au monde des morts, mais aussi l’intégration à la communauté des ancêtres divinisés. Ces rites sont donc essentiels pour le défunts et pour son après-mort : sans eux, il est condamné à l’exil et à l’errance à perpétuité (KOUBI J rambu solo »la fumée descend »-le culte des morts chez les toradja du sud, Paris, CNRS, 1982) ».